Lors des captures, les animaux sont marqués individuellement à l’aide de transpondeurs. A l’aide d’analyses statistiques appropriées, je vais pouvoir estimer le taux de survie à partir des taux de recapture et des probabilités de détection. Mon espèce chassant en groupe, la taille de groupe a probablement un effet sur la survie des individus et c’est ce que nous cherchons à déterminer à travers ces analyses.
En parallèle, je collecte des biopsies d’ailes (« wingpunch »). Ces échantillons d’ADN vont être génotypés pour obtenir les microsatellites. Ces derniers vont me servir à étudier les relations de parenté des individus au sein des groupes. Je suis particulièrement intéressé par le succès de reproduction des mâles en fonction de la taille de groupe. Je suppose qu’il est plus difficile pour le mâle dominant d’assurer la paternité dans un groupe comportant plus de femelles.
Et l’objectif principal de cette mission est d’étudier l’efficacité de chasse (gain de poids par rapport au temps passé en chasse) en fonction de la taille de groupe. Plusieurs de mes colonies sont équipées de systèmes automatiques avec lecteur automatique de transpondeur et balance intégrée. Pour voir l’effet de la taille de groupe, je compare l’efficacité de chasse du groupe de taille normale et de taille modifiée. Pour modifier la taille de groupe, je capture des individus du groupe que je garde quelques jours en captivité. Les individus captifs sont nourris tous les soirs de vers de farine et relâchés très rapidement. J’ai déjà manipulé trois groupes, un quatrième est en cours et un cinquième est à venir dans les prochains jours. Pour le moment, j’ai collecté beaucoup de données que je suis en train d’analyser.